Comme nous l’avions annoncé dans notre billet « les quatre évolutions majeures des VMS », nous allons revenir dans cette publication sur l’intégration d’un VMS dans votre salle de contrôle ou de supervision.
Vous avez acquis le VMS de vos rêves ou avez le projet de l’acheter et vous vous posez légitimement la question : une fois l’investissement réalisé, comment exploiter au mieux les images dont il va vous abreuver ?
Le vendeur du VMS –qui est excellent puisqu’il vous a persuadé d’acheter sa solution- vous a expliqué que vous alliez pouvoir récupérer les flux vidéos partout et sur n’importe laquelle de vos machines ; mais soyons sérieux : allez-vous vraiment exploiter ces données sur votre smartphone ? Il vous faut évidemment une réponse professionnelle appropriée, et cette dernière porte un nom : la salle de contrôle ou de supervision.
Mais comment s’assurer que vos deux sous-projets -la mise en œuvre du VMS d’un côté et la réalisation de votre salle de contrôle d’autre part – ont le fit ?
Globalement, nous pouvons distinguer 3 thèmes principaux autour de cette problématique :
- Comment intégrer la base de données de l’éditeur de VMS avec celle de l’éditeur du soft de mur d’image (video controller) ?
- Où définir le layout du mur d’images ?
- Comment transporter les flux vidéos: IP ou HDMI ?
1# Comment intégrer la base données de l’éditeur de VMS avec celle de l’éditeur du SOFT de mur d’image (video controlller) ?
Tout d’abord, il nous faut décevoir ceux qui attendent une recette universelle, qui n’existe pas en la matière. En effet, chaque projet dépend à la fois du fournisseur VMS et de celui du mur d’images, étant entendu qu’il n’existe aucun standard d’interconnexion entre les différents acteurs de la profession. Chacun possède sa base de données caméras/flux vidéos, et vous trouverez donc sur le marché tout type de standard (Oracle, SQL, etc).
En revanche, une des premières questions à poser à vos interlocuteurs : existe-t-il un module spécifique/un SDK qui permet d’intégrer la base de données du partenaire en masse et non manuellement ? C’est souvent le cas pour les plus grandes marques (GENETEC, MILESTONE, etc) encore faut-il le vérifier.
Par ailleurs, vous devez prêter attention au sens dans lequel va se faire le transfert : est-ce un export ou un import ? Par exemple, allez-vous exporter la base caméras de GENETEC (VMS) dans votre logiciel EyeUnify de EYEVIS (Video Controller) ou vice-versa faire un import ? Le choix n’est pas neutre : dans un cas, vous donnez la main au VMS, dans l’autre à la salle de contrôle.
2# Où définir le layour du mur d’images ?
Plus précisément, dans quel système vous faut-il définir le layout de vos écrans vidéos ? Il est aujourd’hui possible de le faire à partir du VMS ou à partir du video controller. Les deux solutions sont possibles, voire même un mixe des deux, mais nous recommandons de donner la main directrice au video controller sur ce point pour plusieurs raisons :
- Votre salle de contrôle n’abrite pas aujourd’hui ou n’abritera pas dans le futur que les flux VMS ; quelques exemples d’autres sources à afficher : synoptiques, SCADA, instructions, alarmes, etc. Il faut donc nécessairement un outil plus global d’agencement de vos écrans.
- Votre opérateur de salle doit être capable de configurer à la volée son mur d’images pour répondre à toutes les situations. Il doit donc nécessairement maîtriser son outil « primaire » d’affichage sur son mur ; il serait confusant et peut-être même peu prudent de lui demander de maîtriser un deuxième outil de layout dans son VMS.
Par ailleurs, la définition du layout répond à une problématique beaucoup plus large que le seul VMS. Citons notamment : le nombre d’opérateurs dans la salle de contrôle, les dimensions de la salle elle-même, la définition des écrans, etc.
Enfin, ne pas oublier –voir notre Livre Blanc de la Salle de Contrôle– qu’il est possible de jouer entre un affichage sur les consoles opérateurs et le mur d’image
3# Comment transporter les flux vidéos : IP ou HDMI ?
Partons du principe que les flux vidéos sont remontés et pilotés sur le serveur VMS qui est situé soit directement dans la salle de contrôle, soit plus probablement dans le local technique adjacent.
Il est alors possible d’afficher les images à partir de ce serveur de deux façons : soit en mode réseau IP, chaque écran du mur d’images pouvant être adressé grâce à un logiciel adéquat, soit en mode classique « serveur vidéo » : les flux transitent alors en entrée dans le serveur pour être affichés sur le mur d’images.
Chaque solution possède ses avantages :
- latence, qualité et sécurité pour la solution « serveur vidéo »
- flexibilité et coût pour la solution IP
En conclusion, nous ne pouvons qu’insister dans ce type de projet sur la nécessité de bien définir dès le départ :
- Le type d’information (caméras vidéo et traitement par le VMS) que vous souhaitez obtenir. Cette partie est souvent bien faite car l’objet principal de l’équipe projet.
- La façon dont vous allez exploiter ces informations visuelles au quotidien.
Par expérience, cette deuxième partie est souvent traitée plus légèrement.
Typiquement, un intégrateur global de salle de contrôle comme Motilde pourra vous aider dans cette deuxième phase ; la première partie étant l’apanage des éditeurs de VMS.
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