La checklist de sécurité du patient au bloc opératoire est un outil essentiel utilisé dans le domaine médical pour garantir la sécurité et la qualité des soins lors d’interventions chirurgicales.

L’objectif principal de cette checklist est de favoriser la communication et la collaboration au sein de l’équipe chirurgicale. Elle vise à minimiser les erreurs, à prévenir les complications et à optimiser les résultats des interventions chirurgicales. Elle est basée sur des recommandations et des bonnes pratiques élaborées par des organisations de santé telles que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Haute Autorité de Santé (HAS) en France.

Cet article a pour objectif de vous présenter en détail le contenu de la checklist de sécurité du patient au bloc opératoire, ainsi que les meilleures pratiques pour son utilisation. De plus, nous vous présenterons des solutions technologiques innovantes qui facilitent l’intégration de cette checklist dans la routine des professionnels de santé.

Évolution de la check-list de sécurité du patient au bloc opératoire

  • 2008 : Lancement de la campagne « Une chirurgie plus sûre pour épargner des vies » par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et création de la liste de contrôle de la sécurité chirurgicale (LCSC) pour remédier aux problèmes et améliorer la communication entre les membres de l’équipe chirurgicale.
  • 2010 : La Haute Autorité de santé (HAS) en France intègre la checklist comme pratique exigible prioritaire dans la certification des établissements de santé.
  • 2011 : La HAS, en collaboration avec les professionnels concernés, propose la check-list « Sécurité du patient au bloc opératoire » pour améliorer la sécurité du patient pendant les interventions chirurgicales.
  • 2016 : La HAS présente une nouvelle version de la check-list, incluant des points spécifiques à respecter lors de chirurgies pédiatriques.
  • 2018 : La HAS introduit une version modifiée de la check-list avec un encadré intitulé « Décision finale » pour renforcer la prise de décision en équipe et enregistrer la décision finale.
  • 2022 : La HAS considère toujours la vérification croisée des informations essentielles comme non négociable, mais laisse aux sociétés savantes et aux équipes de soin la responsabilité d’y parvenir.

Check-list de sécurité du patient au bloc opératoire : que doit-elle contenir ?

La checklist est généralement utilisée avant, pendant et après une intervention chirurgicale. Sa version générique comprend des étapes clés telles que la vérification de l’identité du patient, la confirmation des allergies et des médicaments prescrits, la stérilisation du matériel chirurgical, la prévention des infections, la surveillance des signes vitaux, etc. En résumé :

checklist bloc opératoire

Il est essentiel que les professionnels de santé choisissent l’option qui correspond le mieux à leur contexte et à leurs pratiques cliniques :

  1. Maintenir l’utilisation de la check-list générique fournie par la HAS, telle qu’elle est résumée ci-dessus.
  2. Opter pour l’une des check-lists spécialisées développées en collaboration avec des sociétés savantes ou des organisations professionnelles, offrant une adaptation plus ciblée.
  3. Concevoir leur propre check-list personnalisée en se référant à la fiche « Élaborer une check-list personnalisée pour la sécurité du patient en bloc opératoire/interventionnel ». Cette fiche a été élaborée en étroite collaboration avec les organismes d’accréditation agréés (OA) pertinents.

Toutes ces checklists sont disponibles sur le site de l’HAS.

Quelques points essentiels à prendre en compte

  • Même si elles ne sont pas applicables (NA), toutes les questions doivent être cochées.
  • La vérification de l’identité du patient doit être effectuée dans la salle d’intervention, même si elle a déjà été réalisée lors de l’accueil à l’extérieur.
  • Enfants mineurs : avant toute intervention, la participation des parents est primordiale pour la vérification de l’identité, de l’intervention et du site opératoire.
  • Il est impératif de partager les informations au sein de l’équipe en verbalisant toutes les questions et réponses à voix haute.
  • Bien que la vérification du matériel puisse être effectuée en amont de l’intervention, lors de la première étape de la check-list, une confirmation orale doit être faite en présence de l’anesthésiste, de l’IADE et du personnel responsable du matériel (infirmier de bloc ou manipulateur radio, par exemple).
  • Les questions de la troisième étape de la check-list doivent être posées impérativement avant que les opérateurs ne quittent la salle.

Fluidifier l’utilisation de la check-list de sécurité du patient en bloc opératoire

Il est essentiel de ne pas envisager l’utilisation de la check-list comme une simple tâche passive de remplissage, voire rétrospective de l’intervention, mais plutôt comme un enseignement proactif qui se déroule de manière collaborative tout au long du processus.
Même si son utilisation semble simple en apparence, la mise en œuvre de la check-list demeure un défi dans la routine quotidienne, avec des problématiques relatives à la collaboration et à l’engagement des professionnels. Malgré les preuves de son efficacité, certains la perçoivent comme une contrainte administrative supplémentaire. Les professionnels du bloc opératoire rencontrent encore des difficultés à l’utiliser de manière adéquate et à maintenir un enthousiasme durable.

Dans cette perspective, simplifier son utilisation devient une priorité.

Simplifier l’utilisation de la check-list grâce à la technologie

Bien que les check-lists traditionnelles sur papier se soient avérées efficaces, elles présentent des limites inhérentes. Voici quelques façons dont la technologie simplifie l’utilisation des check-lists en salle d’opération :

  • Check-lists électroniques : Les check-lists numériques remplacent les systèmes sur papier par des interfaces intuitives qui guident les utilisateurs à travers chaque étape d’une procédure. Elles veillent à ce qu’aucune tâche critique ne soit oubliée tout en offrant des commentaires en temps réel et des alertes pour les étapes incomplètes ou incorrectement exécutées. Ces check-lists peuvent être personnalisées pour s’adapter à des spécialités chirurgicales spécifiques.
  • Applications mobiles : Les applications mobiles spécialement conçues pour les check-lists chirurgicales permettent un accès fluide aux check-lists sur les smartphones et les tablettes. Cette mobilité permet aux prestataires de soins de santé d’avoir des informations vitales à portée de main, quel que soit leur emplacement physique dans la salle d’opération, dans le bloc opératoire ou dans l’hôpital. De plus, les applications mobiles facilitent la collaboration, car les membres de l’équipe peuvent consulter et mettre à jour les check-lists simultanément. L’information est partagée entre tous les acteurs.
  • Intégration aux dossiers médicaux électroniques (DME) : La technologie permet l’intégration des données des check-lists avec les systèmes de DME, ce qui rationalise le processus de documentation. Cette intégration garantit que les informations critiques sont enregistrées avec précision, éliminant ainsi la nécessité de la transcription manuelle et réduisant les risques d’erreurs.
  • Communication en temps réel : La technologie facilite la communication en temps réel entre les membres de l’équipe chirurgicale. Les check-lists numériques incluent souvent des fonctionnalités telles que des fonctions de discussion, des notifications instantanées et des alertes audio/visuelles, permettant des mises à jour et des clarifications immédiates pendant les interventions chirurgicales.
  • Aide-cognitive en cas d’urgence ou situation de stress : Les check-lists peuvent dépasser les procédures du processus opératoire normal et intégrer des séquences à risque (ex : arrêt cardio-respiratoire) en apportant aux professionnels un aide-mémoire déroulant bien utile en cas de stress.

En adoptant des checklists numériques et des technologies connexes, les prestataires de soins de santé peuvent rationaliser les processus chirurgicaux, réduire les erreurs et améliorer les résultats globaux.

La solution de Motilde – SMOTHEA- intègre les quatre facteurs clés d’une checklist au bloc opératoire : technologie sans contact, partage et coédition de l’information, personnalisation de la liste et enfin visualisation sur un planning de l’état d’avancement.


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